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  • Interview avec Mathieu Vaillancourt, auteur aux éditions Persée

    Plongez dans l’univers captivant de Mémoire de Princes, un roman où se mêlent aventure, psychologie et une immersion visuelle digne du grand écran.

    J’ai toujours été un être créatif, passionné d’histoire et de cinéma. J’ai étudié en arts et lettres, profil cinéma, et je travaille sur des plateaux de tournage depuis près de vingt ans. J’écris mes propres scénarios de courts-métrages que je réalise pour mon plaisir, avec un style très visuel et précis. Mais cette fois, j’ai écrit les mots pour vous faire voir mes images.

    Cet univers est né quand j’étais très jeune, inspiré par le premier petit roman pour enfants que j’ai lu, et ce sont les premières histoires que j’ai écrites. En vieillissant, j’ai pratiqué les arts martiaux et j’étais passionné par les animaux, surtout les félins. La lecture et le cinéma occupaient une grande place dans ma vie. L’art était un exutoire fascinant et j’aimais les récits et les personnages hors du commun. La science-fiction, le fantastique, bref, tout ce qui sortait de l’ordinaire. Mais l’univers de Mémoire de Princes restait continuellement dans mon imaginaire et je savais que je n’en ferais pas un film, sinon un d’animation. À force d’écrire des courts-métrages, de vivre des succès et des échecs avec mes projets, j’ai beaucoup travaillé sur la psychologie. C’était le noyau et la force de tout récit, écrit ou scénaristique : l’évolution d’un personnage ! Réécriture après réécriture, vingt-cinq ans plus tard, quand j’ai terminé cette version de Mémoire de Princes, je savais que j’avais atteint un résultat dont j’étais fier.

    Évidemment, le cinéma fut une grande influence, mais aussi mes amis qui m’ont initié aux jeux de rôle du type Donjons et Dragons, où j’incarnais des personnages, racontais une histoire, créais des énigmes et des ennemis variés. Chaque partie était un test avec des auditeurs devant mon récit que je devais captiver en leur faisant imaginer chaque scène. L’autre grande influence est la psychologie dans la création de mes personnages, en leur donnant à chacun une histoire et une personnalité propres. S’identifier au personnage et le comprendre est un point important pour moi afin que le lecteur ait l’impression de participer au récit.

    Ce sont les deux tigres en moi, la dualité de ma personnalité, diamétralement opposée. Je suis quelqu’un de stratégique, joueur et compétitif comme Tiki, mais aussi très impulsif, téméraire et orgueilleux comme Taja. La dynamique fraternelle s’est imposée d’elle-même au fil de l’écriture.

    Absolument, j’ai créé tout un système de règles pour l’univers, aussi bien pour élaborer un personnage avec ses capacités et ses sorts que pour établir la hiérarchie du Panthéon, le niveau de puissance de chaque créature, ainsi que les lignes du temps et l’histoire de chaque royaume. Environ 80 % de l’univers n’est pas effleuré dans l’intrigue principale.

    L’idée originale est venue d’une partie de Donjons et Dragons avec des amis, où j’avais créé le Culte de Taura comme leur antagoniste principal. J’ai réalisé que cet ennemi avait un bien meilleur potentiel pour le livre. J’ai donc réécrit une grande partie de l’histoire du Panthéon et développé tous les rites et la structure de l’ennemi afin d’amplifier la complexité de l’histoire.

    Accepter les critiques difficiles des versions antérieures, m’éloigner du style cinématographique pour me concentrer sur les personnages et peaufiner chacun d’entre eux avec un caractère authentique. Merci à mes amis d’avoir été mes cobayes et d’avoir inspiré certaines figures de cet univers. Et surtout, recentrer l’histoire autour des deux frères malgré l’immensité du monde que j’ai créé.

    Fraternité, dans les liens du sang, mais aussi dans ceux de l’amitié et de l’amour. La force mentale d’une personne croît encore plus avec la loyauté qui la renforce. Dualité, car c’est un principe de vie fondamental : entre le bien et le mal, le feu et l’eau, un simple oui ou non, il existe toute une gamme de choix et de nuances de gris. Comme le Yin et le Yang. Passion, autant la mienne dans ce projet que celle des personnages. La passion est le moteur de tout accomplissement significatif, à condition qu’elle ne se limite pas à un simple objectif.

    Oui, trois autres volumes complèteront le premier arc de Tiki et Taja. Un second arc est en préparation, possiblement avec quatre autres volumes. Ensuite, nous verrons quel personnage m’inspirera à conter son histoire, mais il n’y aura pas de préquelle, même si beaucoup de mes amis aimeraient découvrir les histoires de Sobral, Oskot et Griffon.

    Énormément… C’est le but de l’art : inspirer la réflexion et susciter des émotions. Il y a évidemment une part de divertissement, mais dans Mémoire de Princes, je partage mes valeurs sur l’entraide, le sacrifice de soi, le courage et l’honneur. J’aborde aussi des sujets difficiles comme le deuil, l’importance de prendre des décisions pour avancer, la remise en question de soi et l’ouverture aux autres.

    Un immense merci à Mathieu Vaillancourt pour cette plongée passionnante dans son processus de création et l’univers de Mémoire de Princes. Son regard sur l’écriture, la psychologie des personnages et la construction d’un monde complexe nous éclaire sur la richesse de son œuvre. Nous avons hâte de suivre la suite de cette aventure et de découvrir les prochaines histoires qui prendront vie sous sa plume. Nous vous invitons à découvrir son ouvrage en cliquant https://www.editions-persee.fr/librairie/memoire-de-princes/ et à plonger dans son univers littéraire riche et captivant.